MALEVIL
Avant de se laisser porter par son electro-prog en première partie de Zombie Zombie, nous avons posé quelques questions au duo lyonnais MALEVIL. L'occasion pour Guillaume et Delphin de nous parler de la création du groupe et de la récente sortie de leur nouvel album "Tue l'amour".
Est-ce que vous pouvez vous présenter tous les deux et nous décrire votre parcours ?
Guillaume : J’ai commencé la musique par l’apprentissage de la guitare au début de l’adolescence et au début de la vingtaine, à partir de 2006, j’ai joué dans plusieurs formations typées post-rock jusqu’en 2017, où Malevil est né des cendres du projet précédent et de notre passion grandissante pour les machines et les synthés.
Delphin : J’ai appris la musique très jeune, mais j’ai un peu laissé ça de côté jusqu’à l’adolescence, où j’ai commencé la basse. J’ai joué avec des amis, et surtout seul, jusqu’à rencontrer Guillaume quelques années avant le début de Malevil, qui deviendra mon premier projet sérieux.
Vous avez démarré en trio rock et vous évoluez désormais à deux. Quels choix avez-vous opérés depuis les débuts de Malevil ?
Guillaume : On était même quatre au tout début ! Et c’est ce quatrième, Jérôme, qui joue de la clarinette sur notre nouvel album. C’est à son départ que nous avons intégré les machines, pour leur faire jouer ses parties !
Delphin : Ça nous a clairement forcés à apprendre à nous servir des machines. On avait l’habitude de tout jouer nous-mêmes, on a développé une nouvelle façon de composer autour des machines, plutôt qu’autour des jams.
Guillaume : Surtout maintenant qu’on est deux, c’est devenu assez naturel comme façon de fonctionner. On s’envoie nos idées sur Discord et on retravaille ça ensemble.
Vous jouez une musique instrumentale, très "cinématographique". La musique de film est-elle une influence ?
Guillaume : C’est clairement ce qui nous influence le plus ! D’ailleurs, créer une bande-son pour de l’image, ça nous plairait beaucoup.
Delphin : Et on ne sait pas chanter ! Mais j’ai toujours préféré la musique instrumentale. Les B.O. de François de Roubaix, celle de Blade Runner (évidemment), ou plus récemment Hildur Guðnadóttir.
Guillaume : J’aime beaucoup Jóhann Jóhannsson (la bande-son de Mandy, incroyable), Tim Hecker, Badalamenti et Lynch (évidemment).
Votre nom fait référence à un roman de science-fiction paru en 1972, qui a été adapté en film en 1982 (avec Michel Serrault et Jacques Dutronc notamment). Est-ce qu’on peut dire que vous jouez de la musique 'rétro-futuriste' ?
Guillaume : Pas forcément, puisqu’on aime beaucoup les trucs hyper modernes aussi. Mais on a quand même un goût prononcé pour les sonorités des vieux synthés utilisés dans les années 70/80. Ils ont ce pouvoir évocateur et nostalgique parce qu’on les associe à des souvenirs (pour les gens de notre âge en tout cas !).
Ce concert en première partie de Zombie Zomie sera l’occasion de faire la release party de Tue l’amour. Vous pouvez nous parler de la conception de cet album ?
Guillaume : Quand on s’est retrouvés à deux, on a rapidement fait un premier concert (presque) improvisé, et c’est de ces idées qu’est né l’album. C’est aussi la première fois que nous enregistrions à la maison, ce qui a été un bon cadre d’expérimentation : les morceaux ont eu beaucoup de versions différentes. On a eu du temps pour réfléchir à l’esthétique, à ce qu’on voulait raconter. Notre premier album s’appelait Saint Amour, appeler le nouveau Tue l’amour était une manière de fermer ce premier chapitre définitivement, et de montrer vers quoi on avait envie d’aller.
Delphin : Et puis pouvoir fêter la sortie de notre nouvel album avec Zombie Zombie, ça fait sens pour nous, et ça nous rend très heureux !
Le Marché Gare est une salle que vous connaissez bien ? Un souvenir de musicien ou de spectateur ici ?
Delphin : Mon meilleur souvenir de spectateur, c’était la première fois que j’ai vu A Place To Bury Strangers !
Guillaume : Je garde un souvenir incroyable du concert de Disappears !
Quels sont les 3 titres qui tournent en ce moment sur votre platine ?
