THERE IS A LIGHT THAT NEVER GOES OUT
MARION BORNAZ
Que retenons nous d’un concert ? Quels souvenirs gardons-nous de ces moments passés dans l’intimité d’une salle ? La question est d’actualité. Tout d’abord en cette sortie de pandémie où l’absence de musique live a fait l’effet d’un membre fantôme, mais aussi particulièrement aujourd’hui, alors que le Marché Gare s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire. Une histoire longue de 16 ans, faite de centaines d’artistes, de milliers de notes que notre attention ne pourra jamais retenir dans leur intégralité. La photographe Marion Bornaz a alors décidé de s’emparer de cette question, de sortir ses archives et scruter dans les images ce mystère qui nous lie à l’expérience du live. A la manière d’une chercheuse, elle prélève des fragments, passent les détails au grand format pour saisir ce que notre mémoire semble cacher. S’en dégage alors une tout autre dimension, faisant place au sacré de l’instant perdu. Des regards, des mains, des gestes insaisissables, objets d’un moment singulier. L’ensemble apparaît comme autant de flashs, images furtives qui transpercent la nuit et impriment de nouveaux souvenirs sur nos rétines.
Ce que nous retenons d’un concert ne sera jamais une image figée. Mais il y a bien une chose dont on se souvient, c’est ce que la scène a fait de nous. Des êtres sublimés que cette série fait apparaître.
Pendant le vernissage, vous pourrez découvrir une performance d'Elise Bonnard sur une musique de Satin 2000.