Les Papooz sont entrés dans nos oreilles pour n’en plus jamais ressortir en 2015 avec “Ann Wants To Dance“. Un single entêtant en forme de petit tube de pop insouciante, porté par un timbre de voix androgyne et troublant, dansant et gracile comme une bulle de savon, conçu comme un hymne à la joie. Un succès hors-norme en guise de départ sur les chapeaux de roues pour le duo qui affichait un objectif on ne peut plus simple : faire de la musique, enfin de la pop, la bande son de leur vie, par amour des guitares, mais surtout pour rendre les gens heureux.
Pour “RESONATE”, leur quatrième album, commencé alors même que le précédent n’était pas encore sorti, Ulysse et Armand ont changé pour la première fois leur manière de composer, faisant appel à Jesse Harris, un songwriter américain connu pour son travail auprès de Melody Gardot, Gabi Hartman ou Norah Jones.
Première chanson à être née de ces séances nouvelles pour les Papooz : “Resonate“, une ballade entêtante teintée de cordes folk et de chœurs célestes, qui donnera son nom à l’album. Renouant avec la ferveur de leurs débuts, comme un retour de flamme bienvenu, Armand et Ulysse ont ensuite peaufiné et finalisé la vingtaine de morceaux issus de ces sessions d’écriture avec le producteur Patrick Wimberly, lors d’un séjour en plein cœur de Brooklyn. Plus immédiat, plus brut tout en restant mélodique, plus mélancolique et intime, mélange de ballades sentimentales et d’appels à danser, “RESONATE” retrouve le souffle épique et la dilettante amoureuse qui faisaient le charme vénéneux des premiers pas de Papooz. Comme la rencontre au sommet de la douceur amoureuse et californienne d’un Metronomy et du groove psychédélique de MGMT.
De “Resonate“, avec sa mélancolie à fleur de peau et sa guitare entêtante, qui ouvre l’album au très funky et tubesque “It Hurts Me”, du très pop et chaloupé “Don’t You Think It’d Be Nice“ au slow fatal “No One Else“, les onze titres de l’album conjuguent l’art de Papooz de s’aventurer aussi bien dans le rock, la pop ou la chanson, fort de ce génie de la mélodie qui va droit au cœur, de ces paroles ciselées et portées par les voix sublimement androgynes d’Armand et Ulysse, et de ce groove jouissif, remuant et nonchalant, proprement irrésistible. Tout en alternant rires et larmes, mélancolie et hédonisme, balades et appels à danser, introspection et laisser aller, avec la même aisance et spontanéité. Comme la vie qui résonne en chacun de nous en somme.